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USOMC-Versailles : Le Massif cloué au mur des fédérés
Lorsque revient septembre… Les chaussettes sont neuves, les shorts sont propres, le soleil est encore là, les bières descendent bien et Carpentier affiche complet pour la reprise du championnat. Nouvelle saison de Fed3 pour le Massif, et encore une poule solide et homogène, avec pas mal de désormais vieilles connaissances et des ambitieux aux dents longues, voire qui rayent le parquet de la galerie des glaces, comme celles de Versailles.
Ambitieux, bien doté, le RCV, après avoir roulé sur l’Honneur, compte bien poser les grosses roues de son carrosse doré sur la division, entre base solide, recrutement clinquant et formation de qualité. L’USOMC savait donc qu’un bon paquet d’années après voir fait tomber la Butte-aux-Cailles, les troupes versaillaises ne venaient pas faire du tourisme dans le sud-est parisien.
Confirmation dès les premiers instants du match principal : défense locale pas en place après mêlée et belle attaque petit côté des visiteurs, qui plongeaient dans l’en-but. Le début de partie était enjoué, les ballons partaient dans tous les sens, les nouvelles règles favorisant les passes après contact : le Massif n’était pas en reste et scorait deux fois (Maxime et GuyRoux pour son jubilé) contre une pénalité et un essai pour les visiteurs. L’USOMC tenait assez bien la mer malgré le fort tangage provoqué par les vagues adverses… Jusqu’à la dernière action, qui permit aux Versaillais de repasser devant aux citrons (15-22 dont deux essais encaissés à la première et dernière minute de la période, dans la plus grande tradition MC’s).
Nos joueurs semblaient à ce moment-là capable de prendre ce match, avec des séquences de qualité. Problèmes : une défense mal réglée et des lancements souffreteux pour cette première rencontre de la saison, faute de matchs amicaux, quand les Versaillais, pas saltimbanques pour un sou et avec des moyens qu’on a pas, avaient tout prévu; manques identifiés = recrutement avec dotation (les perruques restent dans le bus, quand même, par cette chaleur). L’usure imposée par cette solide équipe, doublée de très bons joueurs de rugby derrière, allait finalement s’avérer trop dure à encaisser pour nos hommes.
La seconde période était loin de nos espérances, et les arrière-arrière-petits-enfants d’Adolphe Thiers exploitaient à merveille des ballons de récupération pour nous coller au poteau par trois fois, portant le score à un bien lourd 25-43. Indicatif du travail restant à fournir, de l’implication nécessaire de tous, et réminiscent de la fessée encaissé en ouverture l’an dernier contre Saint-Denis, qui n’avait pourtant pas empêché nos hommes de réussir leur saison par la suite.
En ouverture, le public eut un aperçu de tout ce que la mauvaise application des nouvelles règles fédérales à notre niveau pouvait engendrer de frustrations pour les joueurs, les suiveurs, et sûrement les arbitres aussi : des pénalités un contact sur deux, avec des coups de sifflet pas toujours cohérents en plus d’être intempestifs. Bref, dur à suivre et à comprendre pour tout le monde. A l’image de son équipe fanion, cette réserve versaillaise est très efficace, bien structurée, avec des capacités à déplacer le ballon autour de sa charnière et quelques gabarits toniques devant. A l’opposé, nos “espoirs” firent preuve de trop d’inconstances dans leur jeu, malgré beaucoup de bonne volonté. En première mi-temps, au Massif la possession et des efforts immenses à déployer pour enfin repasser devant à la 38e (10-7, essai transformé+une pénalité contre un essai arrivé tôt du RCV), et gâché par une réalisation encaissée sur le gong (tiens donc) et une pénalité dès la reprise (10-17, 42e). Ce score fut quasi définitif et le scénario identique : beaucoup de velléités côté USOMC, mais un nombre incalculable de maladresses, mauvais choix, et une touche en souffrance. Au final, une défaite 13-20 qui aurait pu être un nul (l’arbitre qui siffle tous les plaquages à deux, mais pas à trois, en haut, à 1 mètre de la ligne, sur la dernière action…), et là aussi, du boulot en perspective sur le soutien et la circulation des joueurs.
Après ce double coup derrière les oreilles, il faudra une belle semaine de travail pour se déplacer chez nos nemesis de l’ACBB, avec qui les parties ressemblent souvent à de beaux bras de fer.
LES TOPS
Alix “l’intrépide” Bousquet : le minot de retour au jeu après 6mois à soigner sa pubalgie, mais pas sa coupe de cheveux (dégueulasse). Du coup, une envie et une activité débordantes, soulignant sa justesse technique, et un retour qui fait du bien au milieu de la ribambelle de blessures et absences qui nous touchent.
Guillaume “cyborg” Roux. Après des années de bons et loyaux services à musarder en 3e rideau pour aller chercher les bons ballons dans les mains des copains, à rattraper des ailiers à la course, et à ne surtout pas faire de MUSCUUUUU, le plus Versaillais des Bougnats quitte Paris pour de nouvelles aventures professionnelles en Suisse. Une grande perte sportive et humaine, avec des trémolos dans la voix, des yeux rougis et un essai marqué de sa finesse habituelle. La preuve que les 1% ont un coeur, eux aussi.