Bousculée par l'apparition des chaussures "magiques" de Nike qui ont permis de réaliser des performances hors-normes sur route, la Fédération internationale d'athlétisme a tenté vendredi de mettre un peu d'ordre dans la maison en interdisant l'utilisation de prototypes en compétition et en régulant les caractéristiques des baskets.
"A partir du 30 avril 2020, toute chaussure doit être disponible à l'achat par tout athlète sur le marché (en ligne ou en magasin) pendant une période de quatre mois, avant de pouvoir être utilisée en compétition", a indiqué World Athletics dans un communiqué après avoir approuvé les recommandations d'un panel d'officiels, d'athlètes, de médecins, de scientifiques et de juristes.
Cette clarification intervient alors que le débat sur les nouvelles chaussures fait rage depuis le succès fulgurant rencontré aussi bien chez les professionnels que chez les amateurs par la Vaporfly de Nike, avec une lame de carbone dans la semelle. Selon une analyse statistique du New York Times, les coureurs portant des Vaporfly courent entre 4 et 5% plus vite que les autres sur le marathon.
- "Tracer une ligne jaune" -
Concrètement, la chaussure Vaporfly Next%, commercialisée depuis 2017 et dont était équipée la Kényane Brigid Kosgei au moment de battre le record du monde du marathon de Paula Radcliffe (2 h 14 min 04) le 13 octobre 2019, n'est pas interdite et pourrait être portée aux Jeux olympiques de Tokyo en août. Par voie de conséquence, tous les chronos établis par les Vaporfly disponibles dans le commerce restent valables.
L'épaisseur de la semelle d'une chaussure de course sur route ne peut désormais excéder 40 mm (la semelle des Vaporfly Next% fait environ 31 mm) et il est interdit d'y insérer plus d'une plaque d'un autre matériau (lame de carbone, plastique...). Pour les "pointes" (chaussures de piste), une deuxième plaque est autorisée mais doit servir seulement à attacher les "clous" à la semelle, dont l'épaisseur maximale est de 30 mm.
kn-rg/bde
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