Sport24 27/01
Grosse chute et gros coup dur pour Giraud-Moine, grièvement blessé à Garmisch - Fil Info - Sports d'hiver
La chute est impressionnante, son bilan l'est tout autant. Valentin Giraud-Moine, quelques jours après avoir signé un superbe 2e place à Kitzbühel, s'est grièvement blessé aux deux jambes vendredi en chutant à Garmisch-Partenkirchen dans une descente qui a fait des dégâts chez les Bleus. «Les premiers examens ont révélé un traumatisme des deux jambes», a annoncé l'équipe de France. Les premières informations, qui faisaient état de fractures aux deux jambes, doivent encore être confirmées par les scanners, indiquait-t-on de même source en fin d'après-midi. Il n'est pas le seul en équipe de France à avoir payé cher cette descente. Son coéquipier Guillermo Fayed s'est également blessé en s'écrasant un peu trop à la réception d'un saut. «Il souffre d'un traumatisme du genou droit. Des examens complémentaires sont en train d'être menés afin d'établir un diagnostic précis et d'adapter au mieux la prise en charge thérapeutique», précise la Fédération française de ski sur son site internet.Jeudi soir, il avouait ses difficultés face aux conditions climatiquesDeuxième la semaine dernière sur la terrible Streif de Kitzbühel, Giraud-Moine voit donc sa saison terminée, à une semaine de l'ouverture des championnats du monde de Saint-Moritz, dont il avait fait l'objectif principal de sa saison. Jeudi soir, il avait confié à l'AFP que l'entraînement avait été difficile: «J'avais les jambes lourdes, la neige est spéciale, abrasive, et on rencontre de la glace au niveau du départ du Géant», avait-il expliqué, tout en espérant comme toujours faire un résultat: «Il y a une partie de glisse au milieu de la descente qui me convient bien», avait-il dit.A-t-il accusé cette fatigue en fin de course? C'est en tous cas dans le "S" final avant l'arrivée qu'il est sorti de la piste, à pleine vitesse, pour aller rebondir très violemment contre le filet de protection. «Je crois que la semaine de Kitzbühel a coûté énormément d'énergie», a tenté d'expliquer le directeur de course Markus Waldner, interrogé sur les accidents et sorties de piste, «j'ai vu les skieurs fatigués. Peut-être que certains ont pris la course un peu à la légère. Mais la Kandahar ne pardonne rien», «C'est une piste difficile», a admis le Norvégien Jansrud, deuxième, «on skie à la limite. La combinaison de la grande vitesse, des sauts plus longs et d'une piste rugueuse a rendu la course dangereuse».Après le double podium de Kitzbühel la semaine dernière (Giraud-Moine et Johann Clarey), les autres tricolores n'étaient pas dans un bon jour ce vendredi: Maxence Muzaton finit 16e et meilleur français d'une course remportée par le surprenant Américain Travis Ganong, devant Jansrud, qui reprend la tête de la coupe du monde de descente, et l'Italien Peter Fill. Blaise Giezendanner n'est pas loin à la 18ème place, et Johan Clarey est 22ème.Les descendeurs français, qui aiment répéter que leur secret, c'est l'esprit d'équipe, auront donc besoin de beaucoup de courage pour s'aligner dimanche au départ de la deuxième descente de Garmisch, sur la même piste. Une bonne performance serait évidemment essentielle pour rehausser un moral collectif forcément atteint, à une semaine de l'ouverture des championnats du monde de Saint-Moritz, en Suisse. Un autre Américain, Steven Nyman, a également lourdement chuté et a dû être évacué par hélicoptère vers l'hôpital. «Steven est OK», a cependant rassuré Ganong, lors de la conférence de presse du vainqueur, sans donner d'autres détails. Pour Ganong, ce fut une journée exceptionnelle, puisque le skieur de Squaw Valley n'avait remporté, à 28 ans, qu'une seule descente de coupe du monde, à Santa Caterina (Italie) en 2014, et n'avait jamais fait mieux cette saison que la septième place.