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09/02
Etoile de Bessèges : vestes rouges, maillot corail et gilets jaunes - Journal La Marseillaise
Christophe Laporte, le Varois de l’équipe Cofidis, a remporté la 2e étape à La Calmette (Gard) et s’est emparé du maillot corail de leader ce vendredi. Sous l’oeil de nombreux « gilets jaunes », qui tenaient le rond-point de l’entrée de la ville.
Sur l’Etoile de Bessèges, les vestes rouges sont réservées aux membres de l’organisation. Le maillot corail, lui, est l’apanage du leader du classement général. Quant aux gilets jaunes, c’est un peu plus flou. Il y a toujours eu les gilets jaunes signaleurs, appelés à bloquer les routes des villages gardois pendant le passage de la course. Il y a aussi celle des photographes, habilités à s’approcher très près de la ligne d’arrivée pour exercer le métier. Et puis, hier, il y avait ceux du mouvement lancé le 17 novembre dernier.
Les gilets jaunes floqués « RN 106 Dions », qui tiennent le rond-point de l’entrée de La Calmette, ont été des spectateurs attentifs et des bénévoles sérieux : en vertu d’un accord avec l’organisation, ils ont laissé passer la course, qui est passée quatre fois devant eux. Nombre d’entre eux ont aussi assisté à l’arrivée située un kilomètre plus loin, au bout d’une très belle dernière ligne droite qui a fait les affaires de Christophe Laporte (Cofidis).
Des sprints très décousus depuis jeudi
Au rond-point des gilets jaunes, le Varois était encore 6e du peloton. Il est revenu dans le jeu dans les derniers mètres, et a résisté au retour du Belge Enzo Wouters (Lotto-Soudal), à deux doigts de lui griller la politesse. Un sprint extrêmement disputé, où l’on ne retrouve pas forcément ceux qui avaient bien figuré la veille à Beaucaire, quand Bryan Coquard (Vital Concept – B&B Hôtels) l’avait emporté. « Oui c’est très décousu, il y a beaucoup de sprinteurs et d’équipes qui veulent gagner sur l’Etoile cette année. Les arrivées sont tendues », a reconnu Laporte. « Dans les quinze derniers kilomètres, j’étais pourtant très bien placé. Mais au rond-point, j’ai perdu un peu des places et j’en suis sorti 5e ou 6e, il y en avait des deux côtés », a-t-il encore expliqué.Le routier-sprinteur de 26 ans, déjà vainqueur de la 2e étape l’an dernier et 2e du classement général derrière Tony Gallopin, voulait « en priorité gagner tôt dans la saison ». Ses prochains objectifs sont les premières classiques belges (il fera le Homloop) puis Paris-Nice.
En attendant, il devra conserver le maillot corail de leader pris à Bryan Coquard. Les deux hommes sont dans le même temps au général, mais Laporte est devant « à la place » (il est 5e et 1er sur les deux étapes, contre 1er et 19e pour son adversaire).
Balade expresse à travers la Vaunage et la Gardonnenque
Avant que Laporte ne l’emporte, la journée de vendredi a vu le peloton emprunter les routes vallonnées de la Vaunage et de la Gardonnenque. Cinq courageux ont ouvert la voie peu après le départ de Saint-Geniès-de-Malgoirès : les Français Romain Combaud (Delko Marseille), Jérôme Cousin (Direct Energie), Pierre-Luc Périchon (Cofidis) et les Belges Amaury Capiot (Sport-Vlaanderen), Emiel Vermeulen (Natura4Ever-RLM). Sous un soleil printanier, le peloton n’a pas pris le temps de visiter les châteaux de Gajan et de Dions. Il n'a sans doute pas non plus eu le temps d’apprécier les paysages fait de champs d’olivier, de vignobles et de garrigue : il n’a jamais laissé plus de trois minutes d’avance aux échappés. Les deux derniers, Cousin et Capiot, ont été rattrapés à vingt kilomètres du but, et Laporte a bouclé l’étape à la moyenne folle de 44,9 km/h.
Samedi, la 3e étape ou « Grand Prix de la Ville de Bessèges » est longue de 158,2 km. Cette année, le parcours a été revu et il apparaît a priori plus facile que les éditions précédentes.
G.B