Sport24 27/09
Dans les coulisses du Media Day en NBA - Fil Info - NBA - Basket
Le Media Day, c’est la rentrée façon NBA. Plutôt version boulot qu’école d’ailleurs. Pas d’angoisse de la scolarité, plutôt l’allégresse des retrouvailles au travail. C’est d’ailleurs ainsi que Carmelo Anthony nous a accueilli, après cinq mois sans rapports directs avec les journalistes : « ça fait plaisir de vous revoir, les gars ». Le hic par contre, c’est qu’il s’est adressé depuis un podium, en format conférence de presse… Or, justement, toute l’ambiance habituelle tourne autour d’un processus très différent. Généralement, les équipes organisent des petites stations pour chaque joueur, permettant de naviguer à volonté entre les différents membres de l’effectif. Surtout, les reporters peuvent ainsi se rapprocher d’eux, sans entrave, relancer quand la question est un peu évitée ou la réponse incomplète, avec des deux côtés un ton beaucoup plus proche et relâché.En voulant peut-être contrôler les sujets qui fâchent, telle la menace d’un procès pour viol qui pèse au-dessus de Derrick Rose, les Knicks ont perdu tout ce qui fait le charme et l’efficacité de l’événement. Dommage, pour la présentation d’un si bel effectif sur le papier, en attendant la réalité du terrain – et de l’infirmerie. « Je n’ai jamais connu autant d’excitation autour de cette équipe, mais aussi de concentration », poursuivait ainsi « Melo ». Pour le corps médiatique, c’était pourtant plutôt la douche froide, avec la déception de voir ces stars et joueurs majeurs défiler, dans une ambiance monotone, forcée, ni intime ou même naturelle. Il fallait aussi ajouter à cela l’absence de Joakim Noah, excusé à la dernière minute pour raison familiale.S’il ne fut donc pas aussi riche qu’il aurait pu l’être, l’exercice n’en fut pas stérile pour autant. Au sujet du pivot français notamment, le numéro 2 au vote du rookie de l’année 2015-2016, Kristaps Porzingis, estime que leur association au poste bas pourrait faire des étincelles : « Je pense que ça va être génial de jouer avec Joakim. En défense, il m’aide à parler, à ce que l’on soit la tour de contrôle, et en attaque il adore passer. On a déjà une vraie alchimie ». Un sentiment qui semble s’étendre au reste de l’équipe, comme en témoigne Carmelo Anthony : « Joakim est très intense, il est plein d’émotion, c’est un vrai personnage ». Le genre de sensation que le public du Madison Square Garden veut vivre avec plus de régularité, après deux saisons mornes n’ayant totalisé que 49 victoires.Un objectif dans lequel Brandon Jennings, qui s’apprête à jouer une première saison complète après une blessure au tendon d’Achille, s’inscrit de manière personnelle : « Je suis très enthousiaste à l’idée de jouer dans La Mecque du basket et pour moi aussi c’est un nouveau départ ». Porzingis, n’a pas cherché à tourner autour du pot : « notre plus gros challenge va être de rester en bonne santé ». Un bon signe est déjà qu’aucun n’arrive avec une limite de minutes, ce qui a aussi permis à plusieurs de travailler ensemble avant même le Training Camp, qui commencera ce mardi. L’ex-MVP Derrick Rose a ainsi mentionné le mini-camp inter-joueurs organisé à Puerto-Rico par Anthony, comme un des moments-clés de la construction de l’équipe.D’autant plus que la concurrence sera rude. Après une saison qui a vu une certaine renaissance de la conférence Est, Courtney Lee s’attend à une année « encore plus compétitive ». Un thème qui pourrait dominer la reprise sera par contre plutôt dans le domaine social que sportif. Et si Carmelo Anthony, l’un des premiers athlètes star à s’être exprimé sur les violences policières, souhaite que « la conversation continue », aucun de ses coéquipiers n’avait grand-chose à répondre aux questions réitérées tout au long de la séance. Encore une fois, un autre format aurait peut-être permis de creuser un peu plus ce sujet, majeur outre-Atlantique, et qui ne passera sûrement pas inaperçu lorsque la NBA rouvrira ses portes pour de bon.