Sport24 22/02
City-Monaco : les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial - Fil Info - Ligue des champions - Football
Au-delà de la défaite Monaco à Manchester City, qu’a retenu notre envoyé spécial à l’Etihad Stadium ?Envoyé spécial à ManchesterCoups de cœurUne intensité dingue. On se doutait que cette rencontre entre deux équipes portées sur l’attaque (doux euphémisme) avait des chances de nous faire vibrer. Mais à ce point-là… De la 1ère à la dernière minute, Citizens et Monégasques ont imprimé un rythme et une intensité incroyables.Plus portés sur la Premier League que sur la Ligue des champions (dont ils sifflent copieusement l’hymne avant chaque rencontre en rappel des sanctions de l’UEFA contre City pour le fair play financier), les fans des Skyblues (et les 1.500 supporters monégasques) ont accompagné la sortie des 22 acteurs d’une standing ovation largement méritée.L’armada offensive de City. Pas besoin d’être grand clerc pour savoir que sur le papier, un quintette composé de Kevin de Bruyne, David Silva, Raheem Sterling, Leroy Sané et Kun Agüero pouvait faire des ravages. Le ballon souvent confisqué (67% de possession pour City), l’arrière garde monégasque a eu un mal fou à le récupérer et a encaissé des vagues bleues toutes la soirée. Elle a, logiquement, fini par craquer. Les caresses de Silva, les dribbles virevoltants de Sané, la vitesse de Sterling, l’impact de de Bruyne ou encore l’efficacité d’Agüero (3 tirs cadrés, 2 buts). Avec ces joueurs-là, Guardiola possède clairement l’une des meilleures armadas offensives du monde.Les sourires entre Guardiola et Jardim. C’est l’une des images de la soirée avec la faute de main de Subasic et le lob de Falcao sur Caballero. A la 35e minute, l’Etihad Stadium s’est levé comme un seul pour célébrer le penalty à venir obtenu par Kun Agüero devant Danijel Subasic. Sauf que M. Lahoz a sifflé une simulation de l’attaquant argentin, pourtant bien bousculé par le portier monégasque. Hors de lui, Pep Guardiola a alors éructé pendant plusieurs secondes au bord de la touche avant de finalement tomber dans les bras de Leonardo Jardim, venu le calmer. Les deux chauves ont fini bras dessus bras dessous et tout sourire. Savoureux.Coups de griffeDes gardiens trop fébriles. Pour avoir un grand match, il faut évidemment des buts. Mais des parades de grande classe et des mains fermes sont aussi fortement recommandées. Les 47.000 spectateurs de l’Etihad Stadium n’y ont pas eu droit mardi soir. Face aux prestations médiocres de Claudio Bravo, Pep Guardiola avait opté pour Willy Caballero. «Je sens que j'ai amélioré mon jeu au pied depuis que Guardiola est arrivé ici», disait l’Argentin début février. On a vu. Mal à l’aise dans l’exercice, il fut l’auteur d’une relance totalement hasardeuse à l’origine de l’égalisation de Falcao. Mais cette boulette n’était rien comparée à la terrible faute de main de Danijel Subasic sur un tir anodin d’Agüero qui a fini au fond des filets (60e). Caballero, lui au moins, s’est rattrapé en repoussant le penalty trop mou de Falcao et en s'interposant encore devant le Colombien en fin de match.Stones porte le poids de son transfert. Il sauve son match en inscrivant le 4e but des Citizens mais pour le reste, John Stones a connu une soirée très compliquée sur le plan défensif. Bousculé par Falcao, pris de vitesse par Mbappé, le défenseur le plus cher de l’histoire du football (58 M€) est coupable sur le 3e but monégasque où il se fait mystifier par Falcao. A 22 ans, l’ancien joueur d’Everton, dont les absences ont déjà coûté des points à City en Premier League, a encore beaucoup de chemin à parcourir pour devenir un défenseur de top niveau. A sa décharge, il n’est pas vraiment aidé non plus quand Guardiola lui balance dans les pattes un Nicolas Otamendi en dessous de tout mardi (pris de vitesse par Mbappé sur son but et provoque un penalty sur Falcao).