Sport24 01/07
Où voir All Blacks-Lions et cinq choses à savoir sur le deuxième test - Fil Info - Rugby
Dès 9h10 ce samedi sur Canal + SportComme la semaine dernière, la chaîne cryptée diffuse ce choc des hémisphères sur un air de revanche pour la dream team britannico-irlandaise, dominée la semaine dernière 30-15 à l’Eden Park d’Auckland. Aux commentaires de ce deuxième test (sur trois) disputé cette fois dans les frimas de Wellington, Bertrand Guillemin et Marc Lièvremont. Un match à suivre également en direct sur sport24.lefigaro.fr, commenté par Guillaume-Karl Bonthoux.Itoje et le casse-tête de Billy la pelucheC’est une longue tradition. A chaque tournée, le joueur le plus jeune est chargé de Billy la peluche. Un lion, évidemment, dont le vrai nom est Bil (acronyme de British and Irish Lions). C’est tombé sur Maro Itoje, le deuxième-ligne des Saracens et du XV de la Rose, 22 ans. Une partie de rigolade ? Pas du tout. Itoje ne doit jamais s’en séparer sous peine de subir des représailles. Le grand jeu de ses partenaires est donc de profiter de la moindre baisse de vigilance de la future star du rugby anglais pour s’emparer de Billy. Un défi permanent. L’arrière écossais Stuart Hogg, qui avait hérité de cette lourde responsabilité en 2013, a ainsi raconté qu’un soir Itoje a frappé paniqué à la porte de sa chambre en lui avouant que la peluche avait disparu. «Je sais ce que ça représente. Vous avez en permanence une boule dans le ventre en vous demandant est-ce que Billy est toujours là…» «C’est parfois un peu compliqué, a confirmé le jeune champion d’Europe. Je dois penser à toujours le garder à proximité. Y compris en salle de musculation ou lors des entraînements. Et je l’ai toujours dans les bras quand on se déplace, qu’on prend l’avion…» Six semaines avec l’encombrante mascotte. Dont il ne sépare qu’avant les matches des Lions, la tradition voulant que le capitaine rentre sur la pelouse avec Billy qui, ensuite, assiste à la rencontre depuis une place de choix.Quand Hansen clashe GatlandPour Warren Gatland, le sélectionneur des Lions, cette tournée est très particulière. Victorieux en 2013 en Australie, le coach du pays de Galles avait été reconduit en septembre 2016 pour cet événement dans son pays natal. Car Gatland est néo-zélandais. Il est donc particulièrement visé par la presse kiwie. Alors quand il s’en prend à son compatriote, Steve Hansen, sélectionneur des All Blacks, il se retrouve en dernière page du New-Zealand Herald caricaturé sous les traits d'un clown (comme l’Australien Mickael Cheika avant lui…). La raison de cette attaque ? Le patron des Lions avait fustigé le traitement infligé à son demi de mêlée, l’Irlandais Conor Murray, à l’issue du premier test. «Plusieurs fois, Conor a été chargé par un adversaire qui plongeait dans ses jambes, s’est plaint Gatland. Je trouve cela dangereux. Après ses coups de pieds, il était plaqué en retard. Je ne sais pas si c'est une tactique. Je vais demander poliment aux arbitres de le protéger. Qu'il soit poussé au sol est une chose, que les adversaires plongent dans ses jambes, c'est autre chose.» Il a ensuite évoqué deux plaquages en particulier, ceux de Jerome Kaino puis de Sam Whitelock. «Je détesterai voir quelqu'un lui plonger dans les jambes, lui briser, et que ce soit la fin de sa carrière», avait dramatisé le sélectionneur. Son compatriote Steve Hansen avait rapidement réagi. «Je ne sais pas pourquoi il dit cela. Je pense qu'il est désespéré.» Sa caricature en clown était accompagnée d’un édito acerbe et surjouée du journaliste Gregor Paul. «Impliquer les All blacks dans de telles pratiques c'est sale et vraiment regrettable. Remettre en cause leur éthique de jeu et leur sens moral est une ligne qu'il ne fallait pas traverser.»Des bénéfices pour les LionsSi la tournée des Lions est une manne financière pour l’économie du pays-hôte (la Nouvelle-Zélande espère 140 millions d’euros de retombées, en 2013 la venue des Lions avait injecté 117M€ dans l’économie australienne), elle rapporte également beaucoup aux quatre nations qui ne font plus qu’une sous le maillot rouge. Ainsi le chiffre d'affaires des Lions sur le cycle 2013-2017 est estimé à 45 millions d'euros (entre sponsors, droits télé et vente de maillots). Une somme qui sera ensuite répartie entre les Fédérations anglaise, irlandaise, galloise et néo-zélandaise. Pour information, les Lions ne comptent pas moins de 11 sponsors ! La compagnie d’assurance Standard Life (dont le siège social est basé à Edimbourg) est le sponsor maillot principal. Parmi les 11, on retrouve Land Rover, Quantas, Gillette, ou encore Doom Bar, la bière officielle des Lions. Si les sommes sont confidentielles, HSBC avait déboursé 8 millions d'euros pour apparaître sur le maillot des Lions lors de la tournée 2013 en Australie.Les All Blacks avec Naholo, l’homme qui a assommé... Courtney Lawes !Le premier test a fait des dégâts. Le précieux arrière Ben Smith, victime d’une commotion, et le centre Ryan Crotty, touché au tendon, ont dû déclarer forfait pour ce deuxième test. Du coup, Israël Dagg passe à l’arrière, Anton Lienert-Brown rentre au centre et Waisake Naholo effectue son grand retour. L'ailier s’était distingué il y a deux semaines lors du match entre les Highlanders, la province d’Otago, et les Lions. Sur une percussion, il avait en effet assommé… le monolithique Courtney Lawes ! Une action conclue par un essai du surpuissant ailier (1,86m, 95 kg) et la sortie définitive du deuxième-ligne, assommeur assommé…Deux changements et une retouche donc pour des (doubles) champions du monde qui paraissent sans point faible. A l’exception, peut-être, de la touche. La semaine dernière à l’Eden Park, les avants néo-zélandais avaient perdu cinq de leurs treize lancers en touche.All Blacks : Dagg ; Naholo, Lienert-Brown, Williams, Ioane ; (o) B. Barrett, (m) A. Smith ; Cane, Read (cap), Kaino ; Whitelock, Retallick ; Franks, Taylor, Moody.Remplaçants : Harris, Crockett, Faumuina, S. Barrett, A. Savea, Perenara, Cruden, Laumape.Warburton et Sexton pour faire rugir les LionsNommé capitaine de la tournée – comme en 2013, un double honneur que seul le champion du monde anglais Martin Johnson avait connu avant lui, en 1997 et 2001 – Sam Warburton n’avait pas été retenu pas Warren Gatland pour le premier test. Un choix fort et rare, le Gallois devenant ainsi le premier capitaine de tournée à ne pas débuter le premier test depuis Doug Prentice en 1930 ! Un choix que l’intéressé lui-même avait appuyé. Longtemps blessé à la cheville en début de saison, puis touché au genou en fin de saison pour six semaines passées loin des terrains, Sam Warburton avait annoncé qu’il avait besoin de disputer plusieurs matches avant de retrouver son meilleur niveau. «J'ai vraiment besoin de temps de jeu et d'au moins deux matches de plus pour me remettre en selle.» Choses faites pour un grand retour. Autre nouveauté attendue pour ce deuxième test, la décision de Warren Gatland de jouer avec deux ouvreurs. L’Anglais Owen Farrell est ainsi replacé au centre pour permettre à l’Irlandais Jonathan Sexton de prendre l’ouverture. Un choix stratégique pour plus de jeu au pied, plus d’occupation. Et une défense haute et agressive pour mettre sous pression les relanceursLions : Williams ; Watson, J. Davies, Farrell, Daly ; (o) Sexton, (m) Murray ; O'Brien, Faletau, Warburton (cap.) ; Jones, Itoje ; Furlong, George, Vunipola.Remplaçants : Owens, McGrath, Sinckler, Lawes, Stander, Webb, Te'o, Nowell.