Sport24 28/09
Qui est Ludogorets, l’adversaire inconnu du PSG ? - Fil Info - Ligue des champions - Football
L’hôte du Paris Saint Germain en Ligue des champions, ce mercredi, est le nouveau riche de Bulgarie. DécouverteAccroché par Arsenal au Parc des Princes (1-1), le PSG est à Sofia ce mercredi pour défier le Ludogorets Razgrad - la Ludogorets Arena n’étant pas aux normes européennes -, à l’occasion de la deuxième journée de phase de groupes de Ligue des champions. Un match piège face à un adversaire méconnu, nouveau riche de Bulgarie.Un mécène bulgare depuis 2010Ludogorets Razgrad, c’est avant tout la réussite d’un homme : Kiril Domuschiev (47 ans). Fondé en 1945, le club de cette ville du nord-est de la Bulgarie (35 000 habitants) connaît un essor fulgurant depuis six ans et la prise en main de Domuschiev. Le richissime homme d’affaires bulgare, président du laboratoire pharmaceutique Huvepharma, a lourdement investi. Dans le recrutement. Mais aussi les infrastructures, avec notamment le Sport Center Ludogorets, inauguré en juin 2012, considéré comme le centre d’entraînement le plus moderne de Bulgarie. Reste que le budget est inférieur à 10 millions d’euros, loin des standards européens.Quintuple champion de BulgarieLes clubs de Sofia (CSKA, Levski et Slavia), le Litex Lovetch ou encore le Lokomotiv Plovdiv avaient tendance ces dernières saisons à se répartir les parts du gâteau. L’arrivée de Domuschiev a tout chamboulé. Depuis sa montée historique en première division en 2011, Ludogorets, jusqu’ici habitué à végéter dans les divisions inférieures, est devenu un véritable glouton, ne laissant que des miettes aux clubs historiques, englués dans leurs difficultés financières. Un triplé championnat-Coupe-Supercoupe de Bulgarie dès leur première saison parmi l’élite, cinq titres de champion consécutif, les Aigles – leur surnom – ont pris leur envol. « C’est un peu le Paris Saint-Germain de Bulgarie », ose Loris Arnaud, ancien Parisien passé par le championnat bulgare, sur le site du PSG.Un héros nommé Cosmin MotiDe la deuxième division à la Ligue des champions en l’espace de quatre ans. Après avoir aiguisé ses armes en Ligue Europa en 2013, s’offrant même la Lazio Rome en 16es de finale, Ludogorets est devenu en 2014 le deuxième club bulgare après le Levski Sofia à se hisser en phase de groupes de C1. Un exploit rendu possible par la performance du défenseur roumain Cosmin Moti, reconverti gardien de but contre le Steaua Bucarest en prolongation et auteur de deux arrêts lors de la séance de tirs au but. « Ce n’est pas seulement un héros pour Ludogorets, mais pour toute la Bulgarie ! », s’extasiait à l’époque Domuschiev. Le Petit Poucet terminera dernier de son groupe. Non sans avoir décroché son premier succès en C1 contre Bâle (1-0) et joué les poils à gratter pour le Real Madrid (1-2) et Liverpool (1-2, 2-2). Aujourd’hui, Moti figure toujours dans l’effectif de Ludogorets. Et dispose même d’une tribune à son nom à la Ludogorets Arena (8 800 places, pas assez pour accueillir la C1).Un petit coin de BrésilUn recrutement ambitieux. Comme le Shakhtar Donetsk avant lui, Ludogorets a misé sur des joueurs brésiliens. Pour faire souffler un air de samba dans cet effectif cosmopolite où se mélangent Néerlandais, Bulgares ou encore Portugais. Ils sont sept au sein du groupe : Juninho Quixada, Wanderson, Natanael, Jonathan Cafu, Marcelinho, Gustavo Campanharo et Lucas Sasha. « Nous amenons un petit coin de Brésil, à Razgrad », note Jonathan Cafu, buteur contre Bale lors de la 1re journée (1-1). L’un d’entre eux, Gustavo Campanharo, a d’ailleurs évolué en France en 2015-2016, à Evian-Thonon-Gaillard. L’attaquant roumain Claudiu Keșerü est également une vieille connaissance avec des passages à Nantes, Angers, et Bastia. Sans oublier l’international malgache Anicet Andrianantenaina Abel, formé à Auxerre.